samedi 22 mars 2008

22 mars 68


C'était les prémisses de mai 68 et France Inter s'est mise à l'heure de 68 depuis ce matin.


Oui, d'aucuns diront que ce sont des souvenirs d'anciens combattants.


Comprenez-nous, c'est notre guerre à nous ... sans victimes ! (pardon, je rectifie... si une victime connue Pierre Overney)

Et puis, d'accord ou pas, il y a eu avant et après.
Je ne reviendrai pas sur les clichés de ce joli mois de mai :

- il est interdit d'interdire,

- sous les pavés la plage,

- soyons réalistes, demandons l'impossible (ça c'est le Ché)

- CRS/SS (ça on aurait pu s'en passer c'est pas très glorieux)

- élections, pièges à cons (ça aussi, c'est limite :o)


Il va avoir du mal, le petit Nicolas S à faire oublier mai 68.

Tant que nous serions vivants, soixanhuitards attardés que nous sommes, il y en aura toujours un (à la manière des poilus de 14) pour la ramener.

Force est d'admettre qu'un certain nombre d'entre nous ont mal tourné. Ils sont maintenant bien établis, voire même ils se sont érigés en donneurs de leçons (cf. quelques philosophes -André Glucksmann pour ne pas le nommer)
Je ne suis pas de ceux là.

Je n'ai pas non plus engendré d'enfants qui ont craché sur mai 68 et qui sont devenus fonctionnaires pour emmerder leurs parents.

Ce n'est pas pour autant que je me ballade en pat d'eph, chemise violette et pataugas (pas besoin d'uniforme pour avoirs des convictions)

Seul mon esprit est resté intact, le reste a suivi le cours du temps, les années ont passé.
Tout a été dit sur mai 68, le meilleur comme le pire, je l'ai vécu.

J'avais 18 ans (eh oui, faites le compte ) et plein d'illusions. Un boulevard s'ouvrait devant nous, on y croyait, on avait raison.
On a fait l'amour pas la guerre, c'est peut-être utopique comme idée, mais ô combien plus glorieux.

Je n'ai pas la nostalgie de cette époque, j'ai seulement eu la chance de la vivre
Comme me le répète souvent mon vieux copain "on n'aura pas une grosse retraite, mais quelle belle jeunesse nous avons eue"

Oui tu as raison Yves ! ça personne, ne nous l'enlèvera.


Et puis j'oubliais :

- on écoutait Maxime et Catherine (Le forestier) Colette Magny, Catherine Sauvage....

- on se passionnait pour Aragon, Sartre.....


En 1789, on a pris la Bastille, en 68 on a pris la parole.... ce n'est pas de moi, mais ça reflète bien la réalité.


Entendu ce matin sur France Inter :

"les rêves de l'Etat sont nos cauchemars".


Bien vu !!!!!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je perçois une pointe de nostalgie... et un zeste d'espièglerie... :)

joelle a dit…

l'espièglerie ça me plait assez... le mot est joli !
nostalgie.... mais juste une pointe alors.....